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Nymphoplastie

DÉFINITION DE LA NYMPHOPLASTIE OU LABIOPLASTIE :

L’hypertrophie des petites lèvres est définie par une taille excessive des petites lèvres. Ainsi en position debout les petites lèvres font saillie et dépassent de la fente vulvaire, ce qui fait dire aux patientes qu’elles ont des petites lèvres « pendantes ». L’hypertrophie est le plus souvent bilatérale ; elle peut cependant être unilatérale. Cet aspect apparaît le plus souvent à la puberté (hypertrophie primaire juvénile) mais il peut survenir après un accouchement ou à la ménopause. 

Il entraîne souvent une gêne vestimentaire (port de jean serré, de string, de maillot de bain moulant) ou une gêne lors de la pratique de certains sports (bicyclette, équitation, varappe). La gêne est variable lors des rapports sexuels, moins physique (interposition des petites lèvres lors de la pénétration) que psychologique (gêne à se dénuder devant un partenaire).

Cet acte peut être pris en charge par l’assurance maladie dans les cas les plus importants. 

OBJECTIF :

L’intervention chirurgicale a pour but la réduction de la taille des petites lèvres et la correction d’une éventuelle asymétrie majeure.   

AVANT L’INTERVENTION :

Un bilan préopératoire est réalisé conformément aux prescriptions. Une consultation anesthésique est nécessaire au plus tard 48 heures avant l’intervention. L’arrêt du tabac est vivement recommandé, au moins 2 mois avant et 2 mois après l’intervention (le tabac peut être à l’origine d’un retard de cicatrisation). Aucun médicament contenant de l’aspirine ou anti inflammatoire ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention. Il en va de même pour les 10 jours post opératoires. Le rasage ou l’épilation préalable facilite l’intervention.

TYPE D’ANESTHÉSIE ET MODALITÉS D’HOSPITALISATION :

Type d’anesthésie : dans ma pratique, la nymphoplastie est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale.

Modalités d’hospitalisation : en général, l’intervention se pratique en ambulatoire c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance. La patiente peut alors regagner son domicile dès que sont état général le permet. Toutefois, pour des raisons médicales, une hospitalisation d’une nuit peut être envisagée. 

L’INTERVENTION :

Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. En fin d’intervention, un pansement léger est placé dans un slip de protection. En fonction des cas l’intervention peut durer de 30 à 60 minutes. 

APRÈS L’INTERVENTION : LES SUITES OPÉRATOIRE :

Un minime saignement dure 2 à 3 jours. Un gonflement et des ecchymoses sont habituels. Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, ne nécessitant que des antalgiques simples. Une protection sera glissée dans le slip. Il est conseillé d’adopter un habillement ample (jupe ou pantalon peu serré). La toilette intime est réalisée par des produits adaptés à cet usage. On préférera pour le séchage de la zone opérée un séchoir à cheveux très doux. Les fils de sutures se résorberont en principe en 15-21 jours. On conseille d’attendre 1,5 mois pour la reprise progressive d’une activité sexuelle. On conseille d’attendre 2 mois pour reprendre une activité type équitation ou cyclisme. Un arrêt de travail de 7-10 j est souvent nécessaire. 

LES COMPLICATIONS ENVISAGEABLES :

La nymphoplastie de réduction, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétique, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minimes soient-ils. Les suites opératoires sont en général simples au décours d’une nymphoplastie. Toutefois, des complications peuvent survenir, certaines d’ordre général, inhérentes à tout acte chirurgical.

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin-anesthésiste informera lui-même la patiente des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement extrêmement faibles. 

En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une nymphoplastie de réduction réalisée dans les règles. 

En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patientes sont pleinement satisfaites de leur résultat.Pour autant et malgré leur faible fréquence, vous devez quand même connaître les complications possibles :

• Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), très rares, ne nécessitent en général pas de prévention particulière autre que la levée du lendemain et une dose d'anticoagulant le jour de l'opération.

• Un saignement est rare mais peut nécessiter une reprise rapide ou un hématome qui peut nécessiter un geste d’évacuation.

• La survenue d’une infection est rare.

• Un retard de cicatrisation voire une désunion des berges des sutures peuvent parfois être observés, allongeant les suites opératoires.

• Une nécrose de la muqueuse observée dans certaines techniques opératoires peut être responsable d’un retard de cicatrisation.

• Une altération durable de la sensibilité est exceptionnelle. 

LE RÉSULTAT :

Il ne peut être jugé qu’un mois après l’intervention. La vulve a alors une forme harmonieuse. Les cicatrices s’estompent en 1 à 2 mois. Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction. 

LES IMPERFECTIONS DE RESULTAT :

Il s’agit essentiellement d’asymétries résiduelles ou de résection insuffisante. Dans ces cas, une correction chirurgicale secondaire peut être faite mais il convient d’attendre au moins 6 mois à 1 an. 

LE COUT DE L’INTERVENTION : 

En cas de prise en charge des frais de base par la Sécurité Sociale, les compléments d’honoraires s élèvent à 500 euros en chirurgie et 100 euros en anesthésie (pouvant être pris en charge partiellement ou totalement par votre mutuelle !). 

CONCLUSION : 

Ainsi dans la très grande majorité des cas, cette intervention bien étudiée au préalable et correctement maîtrisée donne un résultat très appréciable en termes d’esthétique.

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