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Lifting du dos 

DEFINITION :

Chaque année, environ 30000 chirurgies bariatriques sont réalisées en France. La chirurgie des séquelles d’amaigrissement massif qui en découlent est un domaine en plein essor ces dernières années. Parmi ces séquelles, les excès cutanés dorsaux, latéraux et précostaux (= en avant des côtes) peuvent être volumineux et mal supportés par les patient(e)s. Le lifting du dos permet de traiter ces excès cutanés du haut du corps.

PRINCIPES :

Pour bien visualiser cette intervention, il faut imaginer que l’on enlève une bande de peau et de gras d’environ 20 cm de hauteur à la hauteur de la brassière du soutien-gorge. La cicatrice circulaire qui en résulte sera camouflable dans les sous-vêtements.

Ces excès de peau et de gras résultent souvent d’un amaigrissement important (plusieurs dizaines de kg), souvent après une chirurgie de l’estomac. Il est alors logique de réaliser cette intervention après la stabilisation du poids sur quelques mois. Le relâchement de la peau de la taille peut également résulter du vieillissement.

AVANT L'INTERVENTION :

Un bilan préopératoire est réalisé conformément aux prescriptions. Une consultation anesthésique est nécessaire au plus tard 48 heures avant l’intervention.

L’arrêt du tabac est vivement recommandé, au moins 3 mois avant et 3 mois après l’intervention (le tabac peut être à l’origine d’un retard de cicatrisation et de surinfection).

L’arrêt d’une éventuelle contraception orale peut être requis, notamment en cas de facteur de risques associés (obésité, mauvais état veineux ; trouble de la coagulation).

Eviter l’aspirine ou les anti inflammatoire dans les 10 jours précédant l’intervention. Il en va de même pour les 10 jours post opératoires.

La perte de l’excès pondéral est fortement recommandée : cela diminuer les complications anesthésiques et chirurgicales, et donne souvent de plus jolis résultats.

L’achat d’un soutien gorge et des bas anti thrombose est indispensable.

L'INTERVENTION :

Cette intervention est réalisée sous anesthésie générale et nécessite habituellement une hospitalisation de 1 nuit.

Avant le début de l’intervention, il faut enfiler les bas anti thrombose que le chirurgien vous prescrira au préalable.

Le tracé des incisions, qui correspond à celui des futures cicatrices, a déjà été évoqué : il est, en fait, fonction de la localisation et de la quantité de peau abîmée et en trop : dans la mesure du possible le chirurgien la placera dans les futurs sous-vêtements.

L'intervention se déroulera selon deux positions opératoires : d'abord couchée sur le ventre pour s'occuper de la partie postérieure, puis couchée sur le dos pour s’occuper de la partie antérieure.

En fin d’intervention, un pansement est confectionné, associé à la mise en place d’une gaine et un soutien gorge de contention. La durée de l’intervention varie entre 2-3 heures, selon l’importance du travail à accomplir.

LES SUITES OPERATOIRES : 

Il faut prévoir des pansements pendant 15-30 de jours après l’intervention. La douche est autorisée (et même nécessaire) dès le lendemain.

Un soutien-gorge est à porter 4 à 6 semaines, jour et nuit. Ils seront à laver à la main et sécher au sèche-cheveux. Les bas de contention seront à porter pendant 15 jours. Ils seront à laver un jour sur deux.

Il faut prévoir un arrêt de travail de 3 à 6 semaines. Un arrêt maladie vous sera établit uniquement si l’acte relève d’une prise en charge Sécurité Sociale. Sinon il faut prévoir des vacances ou RTT.

La cicatrice est souvent rosée pendant les 2 à 6 mois, puis elle s’estompe, en règle générale progressivement, sur 1 à 3 ans. Elle ne devra pas être exposée au soleil ni aux U.V. avant le blanchiment complet. Le sport est autorisé après 2è mois post- opératoire.

LES COMPLICATIONS POSSIBLES : 

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent fait que les risques encourus sont devenus statistiquement presque négligeables.

En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.

En effet, des complications peuvent survenir au décours d’une plastie abdominale qui constitue la plus lourde des interventions de chirurgie plastique et esthétique. Parmi ces complications envisageables, il faut citer :

• La survenue d’un hématome, en fait assez rare, peut justifier une évacuation afin d’éviter une altération secondaire de la qualité esthétique du résultat.

• La survenue d’une infection, en fait peu fréquente, nécessitera un drainage chirurgical et un traitement antibiotique. Elle est souvent constatée chez les tabagique ou diabétiques.

• Les accidents thromboemboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement assez rares, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce, traitement anticoagulant.

• Il n’est pas rare d’observer à partir du 8ème jour post-opératoire, la survenue d’un épanchement lié à un écoulement de lymphe et à un suintement de la graisse. La compression en constitue l’une des meilleures préventions. Un tel épanchement doit parfois être ponctionné, et il s’assèche en général sans séquelle particulière.

• Une nécrose cutanée est parfois observée, en règle limitée et localisée. Elle est surtout le fait du tabagisme ou d’un diabète déséquilibré. Les nécroses importantes sont, en fait, rares.

• Une diminution de la sensibilité de la paroi : la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 3 à 12 mois.

• Enfin, on peut observer, notamment, chez les patientes dont la peau est très lésée ou très cicatricielle, des phénomènes de retard de cicatrisation qui allongent les suites opératoires. 

LE RESULTAT :

Il ne peut être jugé qu’au bout de 1 an. Au début, le gonflement post opératoire masque partiellement le résultat. Il disparaît au bout de 4-6 mois.

En ce qui concerne la cicatrice, il faut savoir que, si elle s’estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que, si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, c’est la patiente qui fait la cicatrice! Sur les peaux foncées, on peut avoir un brunissement des cicatrices.

Au-delà de l’amélioration esthétique qui est souvent appréciable, les liftings du dos apportent en règle générale à la patiente (ou patient) une amélioration très nette en ce qui concerne le confort. De plus, cette amélioration fonctionnelle et le mieux-être psychologique aident la patiente ou le patient à poursuivre sa perte pondérale.

Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une chirurgie importante et délicate, pour laquelle la qualité de l’indication et la rigueur du geste opératoire ne mettent en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections.

LES IMPERFECTIONS :

Le plus souvent, un lifting du dos correctement indiqué et réalisé rend un réel service aux patient(e)s, avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu. Cependant, il n’est pas rare que des imperfections localisées soient observées :

• Ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui est parfois un peu trop visible, adhérente, voire asymétrique ou ascensionnée. Cette cicatrice peut, dans certains cas, devenir élargie, épaisse, voire chéloïdienne.

• une certaine insuffisance de résultat.

Ces imperfections de résultat sont en règle générale accessibles à un traitement complémentaire : c’est la « retouche » chirurgicale réalisée à partir du 6ème mois post-opératoire.

LE COÜT : 

Il n’y a aucune prise en charge Sécurité Sociale : les frais comprennent le coût de la location du bloc opératoire, les frais hôteliers, (2 nuits en chambre seule) les honoraires de l’anesthésiste, du chirurgien et de son assistante de bloc opératoire. Ils sont de 4500 euros environ selon ce que souhaite la patiente.

CONCLUSION : 

Dans la très grande majorité des cas, cette intervention bien étudiée au préalable et correctement maîtrisée donne un résultat très appréciable en termes esthétique et fonctionnel.

1- Dessin opératoire

2 - La cicatrice à 2 mois et le résultat avec disparition des excès de peau dans la partie haute

3 - La position de la cicatrice sous le soutien gorge 

A noter que la patiente relevait également d'un Bodylift inférieur.

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